La vie de Galilée : étude

Naissance de l’idéologie historique : le progrès des sciences comme paradigme des conceptions modernes du progrès.
Il convient de rappeler que cette notion du progrès historique trouve son modèle dans l’accroissement prodigieux des sciences, qui débute précisément à la période que nous envisageons, c’est à dire aux XVIe et XVIIe siècles. C’est dans ces succès croissants de la connaissance scientifique que les Lumières viendront puiser leur idéologie du progrès.

Contempler et connaître
Ce qui est en jeu dans les sciences nouvelles n’est pas un simple progrès de la connaissance. C’est le rapport même de l’homme à l’univers qui est bouleversé. L’homme était sujet (dans le sens où l’on est le sujet d’un roi) de l’univers, le voici maintenant sujet (au sens d’être acteur de) de la connaissance. L’univers était à contempler comme image de la bonté de Dieu, il n’est plus qu’objet de connaissance, avant de devenir objet d’une exploitation possible. Descartes l’annonce, l’homme de la modernité s’apprête à se comporter « comme maître et possesseur de la nature »

Naissance de la cité des sciences
Brecht semble négliger l’une des conséquences de la révolution copernicienne, qui est la naissance de la subjectivité, qui culminera plus tard dans l’individualisme, comme l’une des valeurs de la société occidentale. Le choix est probablement volontaire : Brecht écrit plus l’histoire des peuples que celle des personnes.