Tokyo Notes

Une guerre a lieu en Europe et les œuvres d’art sont rapatriées au Japon pour être préservées. Une pléiade de personnages se réunissent ou se croisent dans un musée : d’un côté des étudiants qui se posent la question du pourquoi de l’éclairage si particulier dans les tableaux de Vermeer et de l’autre côté, une famille qui se réunit une fois par an et parle de la guerre, de l’engagement.
Yumi. – Il paraît que les Hollandais aiment accrocher chez eux ce genre de tableaux de la vie quotidienne.
Yoshie. – Ça alors…
Yumi. – Je me demande pourquoi, ce n’est pas très gai comme décoration.
Yoshie. – Toi, tu les aimes bien ces tableaux.
Yumi. – Oui, mais il me semble que si je devais en acheter un pour décorer la maison, j’aimerais mieux quelque chose d’un peu plus coloré.
Yoshie. – Oui, mais si on doit les avoir sous les yeux un certain temps, vaut mieux ne pas avoir à s’en lasser.
Yumi. – Tu as raison.
Yoshie. – C’est comme pour la couleur des rideaux.
Yumi. – Tu ne comprends rien à l’art. (…)

Oriza Hirata, né en 1962 à Tokyo, est metteur en scène et écrivain. Il crée la compagnie de théâtre Seinendan (1983) et monte des spectacles à partir de ses propres textes (Gens de Séoul, 1991 –Confessions d’un simple d’esprit, 1993 –Nouvelles du plateau S, 1994 – La maison en flamme ou le courage, 1995 – Tokyo Notes, 1995 / Prix Kishida). Depuis 1986, la compagnie est en résidence au « Komaba Agora Theatre » de Tokyo.

Nous travaillerons certains extraits choisis, pour les travailler au musée d’Hèbre Saint-Clément.